Les Drs Jean-Louis Giovannoli, Marjolaine Gosset, et Philippe Doucet vous donnent rendez-vous le vendredi 14 juin à 14h pour leur conférence : La vie des implants : 30 ans d'expérience.
Une séance en 3 temps :
Jean-Louis Giovannoli « Une expérience avec la mise en place d'implants chez le patient parodontal »
Marjolaine Gosset « Le profil du patient : facteurs de risque généraux, flore/microbiote et réponse inflammatoire »
Philippe Doucet : « Gestion des facteurs de risques locaux des péri-implantites chez les patients parodontaux »
Une séance à ne rater sous aucun prétexte ! Visualisez ci-dessous le teaser vidéo de la présidente de séance, le Dr Emmanuelle Ettedgui !
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Le résumé de la séance :
Pour les Soixante-huitards qui tirent aujourd’hui leur révérence, l’avènement de l’ostéointégration est incontestablement l’innovation scientifique qui aura le plus marqué leurs cinquante ans d’activité.
Dans les années 80, les Parodontistes ont vu arriver les implants comme un don du ciel, les considérant d’abord comme un moyen efficace d’élargir leur offre de solutions aux patients, et ensuite comme une alternative efficace aux traitements conservateurs. Avec l’expérience, ils ont vite déchanté en constatant le nombre de péri-implantites auxquelles ils étaient confrontés, les patients atteints de parodontite, étant, par définition, des patients à risque à développer des complications infectieuses. En effet, il a été démontré que les facteurs de risque connus en péri-implantologie, sont globalement les mêmes que ceux décrits en parodontologie, et qu’en extrayant les dents d’un patient, on ne modifie pas son profil biologique.
D’un point de vue global, les patients présentant des facteurs de risque généraux tels que le tabagisme, le diabète non équilibré, une histoire de parodontite, et une hygiène bucco-dentaire peu efficace sont plus susceptibles de développer une péri implantite. Le microbiote oral et la réponse inflammatoire du patient sont également déterminants, jouant parfois de façon inter-dépendante, un rôle crucial dans la susceptibilité de chaque individu à cette pathologie.
Une approche holistique de l'évaluation du patient est cruciale pour prévenir et gérer efficacement cette complication. Elle implique une analyse approfondie de ses antécédents médicaux, de son mode de vie et de son statut bucco-dentaire. Comment évaluer ces paramètres ? Comment évaluer la réponse inflammatoire du patient ? Dispose-t-on de biomarqueurs d’évaluation du risque ou du diagnostic ? Est-il nécessaire de réaliser des examens microbiologiques pour identifier les microorganismes impliqués ?
D’un point de vue local, il est essentiel d’identifier et de contrôler les facteurs de risques locaux des péri-implantites, afin de prévenir au mieux l’apparition de ces complications. Les facteurs de risque locaux font référence à toutes les conditions locales autour des implants qui vont influencer l’état de santé des tissus. Ces facteurs de risques sont nombreux et n’influencent probablement pas tous de façon équivalente la survenue d’une péri-implantite. Nature des tissus mous péri-implantaires, type de système implantaire, moyen de connexion de la prothèse, profil d’émergence, type de matériau du pilier, position de l’implant, ... sont autant de facteurs locaux qui semblent impliqués dans la survenue des péri-implantites.
Pour prévenir les péri-implantites, il est donc essentiel, de savoir dépister ces facteurs de risque généraux, héréditaires, acquis ou environnementaux, et de tenir compte des conditions locales afin d’adapter les modalités de traitement aux indicateurs de risque locaux qui peuvent influencer la charge bactérienne et la pathogénicité de la flore autour des implants.
